Aide toi le ciel t’aidera


COMMENT SE FAIRE TRANSPORTER PAR BESSON DANS LES BAS-FONDS DU BOX-OFFICE

Aide-toi, le ciel t’aidera

Réalisé par François Dupeyron





Il y a une théorie fondée selon laquelle le cinéma français est globalement mauvais, soumis aux diktats d’une télévision dont la débilité de ses spectateurs est le fond de commerce, et sans génie. Il y a une observation supplémentaire assez simple qui peut être faite : le cinéma gaulois est très souvent bourgeois, nombriliste et blanc (raciste ?). Alors un tout un chacun aurait pu penser que ce film arriverait à point nommé et qu’il ferait du bien à notre 7ème art hexagonal. Les critiques et le travail du distributeur étaient bons. Le film l’est, excepté le générique de fin probablement un des pires qui soient avec gros con malade qui nous pollue les oreilles après ce vrai petit chef d’œuvre.

Seulement, le public français est effectivement peu fin. La même semaine sortait le troisième volet du Transporteur avec, comme à chaque fois, Besson au portefeuille et à l’écriture et un réalisateur sans personnalité, Olivier Mégaton, qui a tout de même réussi à encore plus mal adapter Dantec que Kassovitz dans La sirène rouge. Le résultat : une daube où Robert Knepper fait ce qu’il peut. Un million d’entrées plus tard, celui de Dupeyron peine autour des 100 000 entrées et sera un petit bijou de plus qui risque de finir dans les oubliettes. La bessonière a une fois de plus fait son travail de décrédibilisation du cinéma français. En tout cas, quand vous lirez ces lignes, le film ne sera plus diffusé et cette critique qui n’en est pas une, ressemblera à une annonce nécrologique. Dommage mais patientez jusqu’au DVD.

Mathieu Thill

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