Personnalité du mois

Kiyoshi Kurosawa



Cinéaste phare d’une nouvelle génération, Kiyoshi Kurosawa s’affirme avec Tokyo Sonata comme le digne représentant du cinéma japonais. Aussi bien influencé par Don Siegel que par des cinéastes européens, tel qu’Antonioni, et des études universitaires de sociologie, Kurosawa se tourne d’abord vers les romans pornographiques et les parodies de films de gangsters avant de se lancer en 1983 dans le tournage de son premier long métrage Kandagawa wars. Correspondant peu aux conventions des producteurs, leur préférant les sociétés indépendantes moins contraignantes, il se voit rapidement black listé et se tourne vers l’enseignement. Toujours très lié à la génération montante des cinéastes japonais, il est recruté par la Kansai TV pour laquelle il enchaîne les productions et tourne des téléfilms d’horreur et de fantômes. Trouvant peu à peu ses marques dans un univers fantastique, il s’essaie au thriller en 1989 avec Sweet Home et au huis clos sanglant avec The Guard from the Underground en 1992. Il faudra attendre 1997 et la sélection de Cure dans plusieurs festivals occidentaux pour le faire découvrir au public international. Désormais reconnu parmi les grands noms du cinéma de la peur, s’illustrant avec des films tels que Kaïro (2001) ou Loft (2006), c’est par ses contes philosophiques et absurdes qu’il connaîtra la consécration avec Charisma (1999), Jellyfish, en compétition à Cannes en 2003, et enfin Tokyo Sonata, sorti en salle le 25 mars, qui lui vaudra le Prix Spécial du Jury cannois.
Ana Kaschcett

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