Star Trek


L'AVENIR EST EN MARCHE

Star Trek

Réalisé par J.J. Abrams
Avec Chris Pine, Zachary Quinto, Eric Bana




Au bout de 11 adaptations à l’écran, la plus grosse crainte à avoir de la série Star Trek au cinéma, c’est la répétition. Or, l’astucieux J.J. Abrahms, rompu aux séries TV bien troussées s’en sort avec brio.

« Star Trek » est le premier film issu de la série à ne rien ajouter après dans l’intitulé de son titre, comme pour rappeler son authenticité. Plus personnel que « Mission : Impossible III » et mieux écrit que « Cloverfield », « Star Trek » se rapproche d’un « Transformers », l’acné juvénile en moins.
En fait, ses deux jeunes personnages principaux sont des parias :
James T. Kirk est un jeune paumé qui a perdu ses parents très jeunes, Spock est un métis
« Humain-Vulcain » qui en veut à la planète entière car la sienne lui en veut de ne pas être comme les autres.
Comme pour « Transformers », il s’agit là de problèmes dont l’exposition prendrait 10 minutes dans un film d’Arnaud Desplechin.
Et pourtant, même dans ce blockbuster, les dilemmes de ces personnages sont avant tout portés par les acteurs eux-mêmes qui reconstituent petit à petit l’équipage du fameux « Enterprise » en enrichissant chacun d’une touche personnelle la psychologie assez primaire des personnages de la série de départ. Les évènements extraordinaires qui s’enchaînent à un rythme effréné sous les yeux des personnages ne sont que prétextes à les faire réagir et à nous les dévoiler.



Pour adouber ces nouvelles têtes dans leurs pyjamas Star Trek, le « véritable Spock », Léonard Nimoy, 78 ans, fait une apparition remarquée dans le film.
Mais « Star Trek » est avant tout un ballet spatial dont le dynamisme rappelle les meilleurs passages de « l’empire contre-attaque » mais aussi la perversion toute européenne de Paul Verhoeven dans « Starship troopers ».
Outre la fulgurance graphique et rythmique, c’est la qualité des bruitages de Ben Burtt (l’inventeur du bruit du sabre laser de Star Wars, mis en lumière avec « Wall-e ») et l’humour british de Simon Pegg (« Hot Fuzz » , « Shaun of the dead » entre autres…) qui m’ont le plus marqué.
Les non amateurs de science-fiction malencontreusement convaincu par plus enthousiastes qu’eux apprécieront surtout l’absence de philosophie ronflante accompagnant souvent la science-fiction et la réelle qualité de la réalisation de l’ensemble.

Georges Coste

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